15 mai 2008
Je le regarde. Les mots prononcés la veille
Je le regarde. Les mots prononcés la veille résonnent encore dans
l'atmosphère puante de la chambre. Dans son sommeil, il serre mon
t-shirt, hume mon parfum. Comme s'il attendait que chaque pore de sa
peau s'imprègne de mon odeur. A cet instant précis, sa béatitude à l'état sauvage, l'insoutenable légèreté inscrite sur son beau visage, son moi à moitié dévoilé dans cette expression figée, tend à me dégoûter. Assise sur le rebord de la fenêtre, un filet de fumée s'échappe d'entre
mes lèvres, entraînant avec lui les bribes d'une dernière ombre de insignifiantes existences.
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